Versus 8.4 – première étape


versus84_teaser_aout2013 par webguillaume

La Compagnie du 13ème Quai est en préparation d’une nouvelle pièce intitulée Versus 8.4.

Il s’agit d’un solo de Guillaume BERTRAND réinterrogeant une matière artistique qu’il développe depuis 1995 avec une structure en étoile à 8 branches d’aciers.

Nous avons fait notre première résidence de recherche en juin 2013, à l’EPCC Théâtre de Bourg en Bresse, avec le soutien du conseil général de l’Ain.
Lors de cette résidence, nous avons filmé la matière.
En voici un extrait …

 

L’Homme social, dans son quotidien, use et exploite les machines.

Elles sont partout, rythmant la vie des hommes,

et s’intercalant dans leur communication.

Alors, qui manipule qui ? Qui est maître ? Qui est soumis ?

La Machine, seule, n’est rien et l’Homme, toujours, La rêve,

encore plus belle, plus moderne et la façonne sans cesse à l’image infinie de ses désirs.

Versus 8.4 est une chorégraphie acrobatique pour un homme seul, en prise avec des machines.

D’abord, il y a une matrice lumineuse et autonome, un univers carré, rectiligne et inhumain.

Puis, un homme, comme tout le monde, fragile et sensible, dans son enveloppe de chairs molles, pénètre cet univers froid et électrique.

Comme perdu, il se déplace dans ce monde qui ne lui appartient pas.

Alors, il rêve sa propre Machine, celle qui l’aidera à mieux vivre, celle qu’il désire, celle qu’il contrôlera.

 

En quête d’autre chose, il découvre le métal, il l’assemble et lui donne sa forme d’arachnide puissant, aux 8 pattes d’acier étirées, imposant son architecture.

C’est alors que commence la fusion en une danse robuste et sensuelle.

La Machine devient tour à tour monture, partenaire, protectrice ou source de dangers.

Ici se révèle tous les paradoxes d’une relation intime entre le maître et son objet, entre la croyance et l’évidence, entre l’humanité et la rigueur structurelle.

La vie se montre comme un équilibre entre le contrôle et le lâcher prise, entre le temps social et le temps humain, entre l’aridité de la solitude et la complicité de la relation à l’autre…